Base 1 : entre maîtriser et lâcher prise

Quand la situation est nouvelle pour moi, c'est dur de se lâcher. Je ne me lâche pas tant que je me dis que de toutes façons ce ne sera pas parfait. J'ai peur de ne pas bien faire les choses.

La Base 1 a tendance à placer très haut la barre de ses exigences, aussi bien pour elle-même que pour les autres. Et ce n’est pas parce que c’est difficile qu’elle va l’abaisser, que du contraire. Elle développe souvent un souci permanent d'amélioration dans les domaines par rapport auxquels elle choisit de s’investir. S’il lui arrive de se mesurer avec les autres, elle se mesure d’abord avec elle-même.

Je veux encore voir mon jeu progresser. Même quand on gagne, il faut se demander ce qu’on peut améliorer et travailler. Justine Hénin

Il s’agissait moins de battre les autres que de gagner cette compétition avec moi-même. Je n’avais plus qu’une idée en tête : faire un peu mieux qu’avant, un peu mieux que l’année ou les mois précédents, ou même que la veille. Lance Armstrong

Par rapport à son souci de mener les choses à bien et au mieux, la Base 1 est sans cesse obligée d’arbitrer intérieurement entre exiger des résultats impeccables et tolérer quelques « imperfections » tant pour elle que pour les autres.

J'ai du mal de lâcher quelque chose pour prendre du bon temps si ce quelque chose n'est pas terminé, n'est pas fait comme il devrait être fait.

J'apprends à accepter que certains collaborateurs ne fassent pas les choses avec exactement la même précision que moi.

La tension entre « garder le contrôle » et « lâcher prise » alimente son dialogue interne. Son juge et son critique internes traquent le moindre relâchement.

Je suis efficace, précis et fiable. Une des choses qu'on reconnaît en moi, c'est que ça roule. Je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui s'est posé des questions sur la qualité de mon travail. Alors que moi, je fais mon audit personnel tout le temps. Je vois les failles du système et mes limites. Je suis plus critique que mes patrons. Si on me donnait une médaille d'or je la refuserais.

J'ai du mal à m'arrêter. Le soir, je dois me fixer un moment où je me dis : « maintenant tu vas te coucher». Je serais prête à continuer à lire, à chercher des infos sur internet, à peindre, à tapisser... Quand je dois partir de chez moi le matin, je me dis que je ferais bien la vaisselle, que je nettoierais bien la chambre avant de partir,… Je dois me mettre des limites. C’est très difficile.

Mais quand elle se trouve dans un cadre suffisamment sécurisant, la Base 1 aspire à connecter cet état de détente si précieux qui l’assouplit et la régénère en laissant provisoirement au vestiaire l’autocritique et la guerre contre tant d’imperfections…

Quand je goûte à la sérénité, je suis dans un état d'acceptation de ce qui est. Je ne cherche rien à redire ou à améliorer, je sens que tout est dénoué à l'intérieur de moi. En même temps, je ressens un grand bien être et une douce énergie.